
Du 27 au 29 novembre, la cité phocéenne accueille le Syrren, une convention d’affaires s’adressant aux professionnels du refit de yachts dont la Méditerranée est une place forte.
On a coutume de dire que le refit (littéralement : le retapage) d’un yacht coûte annuellement à son propriétaire environ 10% de la valeur initiale de son bateau. « Ce n’est pas qu’une légende, pour les propriétaires, c’est malheureusement vrai », sourit Gilles Guichet, directeur général de Sud Marine Shipyard (groupe Sud Moteurs), une société familiale installée depuis cinq générations dans le port de Marseille. Avec 130 salariés, et un chiffre d’affaires revendiqué de 29 millions d’euros, son entreprise accueille, outre des bateaux de croisière, « la moitié des superyachts venant faire leur réparation à Marseille, soit une cinquantaine d’unités. »
Les autres places fortes françaises sont La Ciotat, où travaille notamment Monaco Marine, Toulon, où DCNS s’est lancé depuis l’an dernier dans cette activité civile, et, toujours dans la rade, Saint Mandrier où International marine service (IMS, filiale de Couach Yachts) investit 8 millions d’euros pour multiplier par six sa surface de traitement actuelle. Elle pourra ainsi, à l’horizon juin 2013, accueillir des yachts de 65 mètres.
Ces entreprises comme leurs concurrents et sous-traitants ont rendez-vous 27 au 29 novembre 2012 au Parc Chanot de Marseille pour la convention d’affaires Syrren, organisée conjointement par le Riviera Yachting Network –RYN, un cluster de 80 entreprises- et le Pôle Mer Paca. Près de 200 professionnels du secteur seront présents. « On enregistre déjà plus de 700 rendez-vous pris entre professionnels », confiait, pour l’organisation, Nicolas Chehanne à une semaine de la convention.
En Paca, le marché du refit et de la maintenance de bateau est aujourd’hui estimé à 150 millions d’euros et représenterait 2.500 emplois sur le RYN. Le marché connaîtrait une érosion moindre que le reste de la plaisance « je dirais de l’ordre de 5 à 10% car les propriétaires doivent maintenir leur yacht à l’état neuf pour qu’il ne perde pas de valeur », analyse Fabien Arnoux, animateur du cluster. Les professionnels du refit méditerranéen doivent aujourd’hui faire face à une concurrence : celle des chantiers qui, face à la baisse des commandes de neuf assurent eux-mêmes le refit de leurs navires dans un marché que l’on estime à 3.500 unités.
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