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Après un exercice 2011-12 difficile, le ciel semble s’éclaircir pour le chantier vendéen Alubat, qui espère se développer encore davantage à l’international. Une stratégie que nous explique son PDG, Philippe Aupinel.
Spécialiste des bateaux en aluminium, Alubat, qui a notamment construit French Kiss pour l’America’s Cup en 1985 sur des plans Briand, a connu un exercice 2011-12 (septembre à août, ndlr) relativement difficile. « Le marché souffre car les gens n’ont pas trop confiance en l’avenir, avance Philippe Aupinel, PDG du chantier. La situation économique européenne est un réel problème pour le secteur ». Pourtant, Alubat avait clôturé l’exercice précédent sur une note plus que positive. Après cette passe difficile, l’avenir semble s’inscrire sous de meilleurs auspices pour le chantier. « Nous avons réalisé un Salon Nautique plutôt bon à Paris. Tous les contrats en attente de signature avant le Nautic ont été signés. C’est plutôt bien. Nous avons également fait une belle moisson de contacts assez prometteurs à Paris. Depuis, nos agents européens ont conclu de nouvelles ventes. La situation est bien meilleure qu’il y a six mois. C’est encourageant. Mais de là à dire qu’on assiste à un rebond du marché… », ajoute-t-il.
Un objectif de croissance à l’international
Aujourd’hui, Alubat réalise un tiers de son chiffre d’affaires en France. L’Europe occidentale représente quant à elle la moitié de ses activités, le reste étant réparti dans les autres pays du monde. « Le marché français représente 10% du marché mondial de la plaisance, nous explique Philppe Aupinel. Aujourd’hui, nous voulons renforcer le grand export hors Europe, vers des pays tels que le Brésil, la Russie, les Etats-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, et éventuellement la Chine. Il faudrait que la part hors Europe atteigne le même niveau que celle de la France, même si c’est dur de toucher certains marchés non matures, qui n’ont pas une grande culture voile et qui préfèrent les bateaux à moteur ou les catamarans ». Pour l’heure, Alubat compte un peu moins d’une vingtaine de distributeurs hors Hexagone. « C’est déjà bien mais on en cherche toujours de nouveaux. D’ailleurs, nous avons vendu nos deux derniers bateaux au Brésil et en Russie, c’est un bon signe pour l’avenir. Ces marchés s’intéressent à des unités de plus de 20 mètres, alors qu’en Europe, les ventes concernent majoritairement les bateaux de 12 à 16 mètres ». Et pour accompagner son développement, Alubat continue d’innover. « Nous venons de sortir la nouvelle gamme Ovni Evolution. Le premier bateau a été mis à l’eau en décembre dernier. Outre le Cigale 16, nous travaillons aussi sur un Cigale 18, qui sera mis à l’eau l’automne prochain, ainsi que sur un Ovni Evolution de 43 pieds. Ramenée à la taille de l’entreprise, notre activité de développement est assez importante. On essaie de sortir un nouveau bateau tous les ans », conclue-t-il.
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