
Acteur clef du développement de l’industrie du nautisme à Oman, Sapphire Marine mise sur l’export pour poursuivre son développement. Figaro Nautisme a rencontré son Président, Haythem M. Macki à la remise des prix du Sailing Arabia – The Tour à Mascate.
Partenaire de la 3e édition du Sailing Arabia – The Tour, organisé par Oman Sail, Sapphire Marine s’est naturellement associé à l’événement qui a fait escale dans plusieurs pays du Golfe et qui « crée un trait d’union entre ces nations en mettant en lumière leurs atouts nautiques, tout en commémorant la tradition maritime des pays du Golfe, qui était très importante avant l’arrivée du pétrole, comme le rappelle Haythem M. Macki, Président de Sapphire Marine. Sapphire Marine est le premier chantier à réintroduire des techniques avancées dans la construction de bateaux à Oman. Avant, le pays avait la plus grosse flotte marchande de l’Océan Indien. Nous espérons raviver cette tradition. Aujourd’hui, nous sommes le seul chantier à construire des bateaux en composite et en carbone ».
Créé en 2008, le chantier ne concevait à l’origine que des bateaux à vocation militaire ou pour les gardes-côtes. « Au départ, nous ne construisions que des bateaux pour la Marine Royale ou pour les gardes-côtes omanais, mais nous nous sommes tournés vers le marché du motorboat de loisir en 2011 », explique Haythem M. Macki. Aujourd’hui, Sapphire Marine compte dans sa gamme des unités « loisir » de huit à 12 mètres, dont un weekender disponible en version « cabine » ou « pêche sportive », et s’apprête à développer un Open tender de 16 mètres. Sapphire Marine construit à Oman des bateaux puissants, sécuritaires, entièrement customisables et très marins qui répondent aux attentes de plus en plus exigeantes de ses clients. « Oman a une longue tradition maritime. Nous voulions développer une gamme de produits 100% omanais qui atteignent des standards de qualité que l’on ne trouvait qu’à l’étranger jusqu’à présent. Nous voulons voir à nouveau des bateaux omanais naviguer sur toutes les mers du globe », poursuit-il. Si le chantier a choisi la capitale, Mascate, pour établir son siège, elle construit ses bateaux dans le sud du pays, à Salalah, une zone franche où la température n’excède pas les 30°C. « C’est important que les températures ne varient pas trop quand on travaille le composite. Et puis Salalah offre de bonnes connexions avec l’Europe, l’Asie, l’Afrique ou l’Amérique ».
Objectif export
Pour le moment, Sapphire Marine, qui emploie plus de 50 personnes d’horizons variés (Oman, Liban, Royaume-Uni, Egypte, Inde, ndlr) produit environ 25 unités par an, dont la moitié pour le marché omanais, le reste étant exporté dans les autres pays du Golfe, ou en Asie. « Avant le début des années 90, il n’y avait pas de marinas à Oman. Le marché a du potentiel, il devrait grandir avec la construction de nouvelles marinas. Aujourd’hui, nous ciblons les pays du Golfe et l’Asie, mais une fois la crise passée, nous espérons toucher les marchés européen et américain et nous développer à l’export. Le marché omanais est attractif car les coûts de production et de main d’œuvre sont environ trois fois moins chers qu’en Europe. Cela ne coûte quasiment rien de monter une usine ici, les coûts d’énergie sont plus faibles, ce qui nous permet d’être compétitifs, souligne Haythem M. Macki. Nous construisons également des bateaux sous licence pour une société britannique et une américaine ».
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