JO 2024 - épreuves de voile à Marseille : la météo, un élément déterminant

Jeux Olympiques 2024
Par Figaronautisme.com avec METEO CONSULT

Du 28 juillet au 8 août 2024, 330 athlètes issus de 40 pays vont s’affronter sur le plan d’eau de Marseille. Les disciplines retenues sont la planche à voile à foil (IQFoil), le dériveur double (49er) femmes et hommes, le dériveur solitaire femmes (Laser Radial ILCA 6) et hommes (Laser Radial ILCA 7), le kiteboard femmes et hommes, le catamaran à foil double mixte (Nacra 17), le dériveur double mixte (470). Les conditions météo sur le plan d’eau de la rade sud de Marseille vont revêtir toute leur importance dans les épreuves qui vont être disputées.

Camille Lecointre et Jérémie Mion ont remporté le Test Event à Marseille en juillet dernier en 470 ©Gilles Martin-Raget
Du 28 juillet au 8 août 2024, 330 athlètes issus de 40 pays vont s’affronter sur le plan d’eau de Marseille. Les disciplines retenues sont la planche à voile à foil (IQFoil), le dériveur double (49er) femmes et hommes, le dériveur solitaire femmes (Laser Radial ILCA 6) et hommes (Laser Radial ILCA 7), le kiteboard femmes et hommes, le catamaran à foil double mixte (Nacra 17), le dériveur double mixte (470). Les conditions météo sur le plan d’eau de la rade sud de Marseille vont revêtir toute leur importance dans les épreuves qui vont être disputées.

L’importance de la configuration géographique

La rade sud de Marseille, dans laquelle vont se disputer les épreuves olympiques, se situe entre les îles du Frioul et le massif de Marseilleveyre qui culmine à 432 mètres au-dessus de la baie. Ces reliefs ont un rôle important sur l’évolution des vents sur le plan d’eau avec des effets d’abri sous le vent de ces reliefs et des effets venturi avec des accélérations du vent au débouché des reliefs. Les compétiteurs pourront donc jouer avec ces effets de site en se protégeant dans les zones de dévente si le vent souffle trop fort, ou au contraire profiter d’accélérations au débouché des reliefs si le vent n’est pas assez tonique.

Le mistral et la brise thermique dominent en été

Le Mistral est l’un des vents dominants sur la rade de Marseille en été ; il souffle en moyenne 1 jour sur 3 et provient de l’ouest-nord-ouest ou du nord-ouest. C’est un vent très turbulent qui souffle généralement entre 20 et 30 nœuds à cette période de l’année. Des rafales jusqu’à 40-45 nœuds peuvent s’observer dans les situations les plus ventées. A noter que par mistral, les vagues ne sont pas dans le sens du vent, mais plutôt orientées ouest.

En été, la brise thermique est fréquente à Marseille et permet de profiter de bonnes conditions pour pratiquer la voile. La brise se lève en fin de matinée et vient de sud, avant de virer sud-ouest en cours d’après-midi. Avec les fortes chaleurs sur le continent l’après-midi, la brise atteint son intensité maximale en milieu d’après-midi, généralement 10 à 12 nœuds, avant de s’atténuer en fin de journée.

Enfin, le vent d’est à sud-est se lève lorsqu’une dépression relative circule vers le sud, entre les Baléares et la Corse, ce qui n’est pas très fréquent à cette période de l’année.

Les situations météo les plus favorables : le mistral modéré et la brise de mer

En période estivale, les descentes d’air frais venues du nord de l’Europe ne sont pas aussi puissantes qu’en période hivernale. Le mistral souffle donc plus modérément sur la Méditerranée, ce qui permet de profiter de bonnes conditions pour la pratique des sports de voile. Ce mistral modéré qui offre un ciel bien dégagé et des conditions optimales de navigation peut persister plusieurs jours. La brise de mer qui se lève lors des chaudes journées d’été permet de profiter de conditions de vent médium pendant quelques heures, entre la fin de matinée et la fin d’après-midi, avec une mer généralement belle ou peu agitée.

Les situations météo qui incitent à la prudence : le fort mistral et le coup de vent d’est

Lorsqu’un anticyclone puissant gonfle des Açores vers le golfe de Gascogne, et qu’une dépression se creuse entre la Provence et le golfe de Gênes, on observe un fort gradient de pression sur l’ouest du bassin méditerranéen, avec une canalisation du vent en vallée du Rhône, qui aboutit à un fort mistral sur les Bouches-du-Rhône et la rade de Marseille. Le vent moyen peut atteindre 30 à 35 nœuds avec des rafales de 45 nœuds. Les conditions de mer peuvent rapidement se dégrader lorsque ce fort mistral persiste plusieurs heures. Heureusement, c’est une situation peu fréquente en plein été.

Le coup de vent d’est à sud-est peut être redoutable et se produit lorsqu’une dépression se creuse entre les Baléares et la Corse. Le phénomène se produit le plus souvent en fin d’été ou en automne ; il est beaucoup plus rare au cœur de la période estivale. Il peut être associé à de fortes précipitations à caractère orageux, lorsque l’air frais d’altitude vient surplomber une Méditerranée très chaude. Le vent peut subitement monter de quelques nœuds à 30-35 nœuds lorsque la dépression orageuse se rapproche du littoral provençal. Sous orages, de violentes rafales ne sont pas exclues.

Nautisme Article
© METEO CONSULT

La première tendance météo pour dimanche sur le plan d’eau de Marseille va vers des conditions de vent modéré, de secteur ouest dominant, en bordure sud d’un anticyclone sur le nord de la France. Le vent moyen de 7 à 8 nœuds prévu à cette échéance sur la rade sud de Marseille permettrait aux premières épreuves de voile de se dérouler sous de très bonnes conditions de vent et de mer.

Suivez toutes les prévisions météo en direct sur METEO CONSULT Marine.

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
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Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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