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Simrad : radars à compression d’impulsion
La majorité des radars sont à magnétron. Ce composant électronique, placé dans l’antenne, émet des impulsions et les reçoit après réflexion sur une cible (rocher, bateau etc.). Ce signal de retour est traité et affiché sur l’écran. Il travaille comme un sondeur. Ce système a trois contraintes : il travaille en haute tension, le moniteur qui affiche les données est spécifique et le temps de mise en service n’est pas immédiat, il faut compter entre 2 à 3 minutes. Depuis plusieurs années, Simrad travaillait sur une nouvelle électronique capable de supprimer les inconvénients du magnétron. C’est chose faite avec la compression d’impulsion (Broadband) dont Simrad a été le premier à proposer cette technique. Les principaux avantages sont : l’installation simplifiée, le traitement du signal au niveau de l’antenne et la transmission de celui-ci au moniteur par un simple câble (Ethernet). Ce dernier (moniteur) n’est pas spécifique et peut être un écran multifonction. A ce jour, deux modèles sont proposés le 2000 (portée 72 milles) et le 3000 (portée 96 milles).
Vetus : la propulsion électrique
Vetus qui travaille depuis plusieurs années sur les systèmes électriques, en particulier, les propulseurs BOW PRO qui ont été une avancée technologique importante, se tourne vers la propulsion électrique avec E-LINE et E-POD, systèmes que nous avons testés sur des bateaux. Deux solutions sont proposées, E-line avec arbre d’hélice et une version compacte tout en un E-POD. La gamme E-LINE est équivalente à des moteurs thermiques de 5 à 22 HP et convient à des bateaux de 4 à 11 mètres déplaçant au maximum 7 tonnes. L’E-POD est équivalent à 20 HP (thermique) et convient à des bateaux jusqu’à 11 m (7 tonnes). Dans sa conception, la motorisation E-LINE est proche d’une propulsion thermique avec ligne d’arbre. Alors que l’E-POD est un ensemble complet (moteur, support, refroidissement, inverseur, embrayage, hélice). E-LINE est bien adapté à la remotorisation d’un bateau possédant un moteur thermique avec ligne d’arbre tandis que l’E-POD est plus destiné à une première monte chantier.
SEA.AI : la vision artificielle
SEA.AI (ex OSCAR) est un système de vision qui associe la technologie des capteurs optiques à l'intelligence artificielle. Il permet de détecter, mais aussi d’identifier les objets dans l'eau qui pourraient représenter une menace de collision pour un navire. Il vient compléter le radar qui permet de détecter des objets relativement importants (navire, cote, etc.) et l’AIS qui ne signale que les bateaux qui en sont équipés. SEA.AI détecte en continu, de jour comme de nuit, aussi bien des petits objets (homme à la mer, rondins de bois, conteneurs, petits navires, etc.) que les gros. Il est constitué d’une unité de vision (caméras) montée en tête de mât et d’une unité de traitement située en bas. Cette unité compare les images avec sa base de données et détermine si l’élément détecté est un danger pour le bateau. Cette base de données est enrichie en permanence par les enregistrements effectués lors des grandes courses (Route du Rhum, Vendée Globe …) et avec la participation de skippers (François Gabard, Armel Le Cléac’h, Philippe Poupon, etc.).
A l’origine, ce système a été développé et testé sur des bateaux de course, en particulier en solitaire. Cette version permet d’identifier avec précision des éléments relativement petits, telles qu'une bouée ou une personne, jusqu'à 150 mètres en avant. Depuis peu, une version pour les navires de commerce et la plaisance a vu le jour. Elle permet de détecter les mêmes cibles jusqu’à 700 mètres. Actuellement, les objets détectés ne sont visibles que sur un écran dédié. Mais, dans un avenir proche ils pourront, comme c’est le cas des cibles AIS, être visibles sur les écrans radar et les logiciels de cartographie voire envoyer des informations au pilote.
Ewincher : de la manivelle à la motorisation de winch
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Avec plus de 4000 produits vendus en cinq ans, Ewincher est devenu l’incontournable de la manivelle électrique. Il faut dire que sur le plan technique elle fait appel aux dernières technologies et sur le plan pratique elle peut s’adapter sur tous les winchs manuels du bord. Pour diversifier son offre et ne pas rester sur un seul produit, Ewincher a présenté fin 2022 une nouvelle génération de motorisation des winchs, EwinchControl. Ce n’est pas un winch électrique mais une motorisation qui peut s’adapter à toutes les marques de winchs des tailles 35 à 70. Le moteur horizontal (longueur 290 mm, poids 4.2 kg) vient se positionner sous le winch. Pour l’alimenter, il y a une batterie (Lithium-Ion) séparée (1200 watts, 33 volts), qui possède son propre chargeur. L’intérêt d’une batterie séparée est d’éviter de forte section de câble, comme c’est le cas sur les winchs électriques et de la recharger directement sur le circuit de bord 12 volts par des câbles de faible section, le courant de charge étant limité à 5 ampères. Ce système n’est pas encore commercialisé et nous n’en connaissons pas le prix. Il peut intéresser les fabricants de winchs pour qui il apporte une solution technique complète voire le plaisancier qui souhaite motoriser un winch pour y ramener plusieurs manœuvres.