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La navigation de plaisance est en plein essor. En France, vous êtes désormais 13 millions à vous y adonner (source : Ministère de la Transition écologique avril 2022). La pratique s’est largement démocratisée pour devenir un marché de masse. On estime la flotte à plus d’un million d’unités sur les mers, les voies fluviales et les lacs. Pour accueillir tous ces adeptes et leurs embarcations, les infrastructures portuaires ont poussé un peu partout sur le territoire. L'Observatoire des ports de plaisance recensait 237 200 emplacements dédiés à la plaisance. (source : Observatoire des ports de plaisance, rapport 2018). Malgré ce développement, le manque d’anneaux disponibles est criant. Il faut parfois attendre jusqu’à 5 ans et plus avant d’obtenir le précieux sésame.
La navigation dans ce contexte de concentration, voire d’encombrement, joue probablement un rôle quant aux statistiques de la sinistralité sur l’eau. Au palmarès des accidents les plus fréquents, l’abordage (chocs entre deux embarcations) est bien placé. Et comment ne pas établir de corrélation entre la délivrance de près de 90 000 nouveaux titres de permis de conduire en mer chaque année et la hausse du risque d’accident ? L’arrivée massive de marins encore inexpérimentés sur les flots contribue sans doute à faire grimper les chiffres d’accrochages entre navires.
Assurance pas obligatoire mais vivement recommandée
Pourtant, aussi curieux que cela puisse paraître, l’assurance reste facultative pour la navigation de plaisance en France. Notre pays se distingue de ses voisins dans ce domaine. En Italie par exemple « la souscription d'une assurance de responsabilité civile est obligatoire, quelle que soit la nationalité du navigant », précise le site du Ministère de l’économie et des finances. (source : DGCCRF - Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, juin 2020).
Cela dit, dans la pratique, l’assurance est déjà fortement recommandée. La plupart des capitaineries et sociétés de gardiennage exigent une attestation d’assurance pour accorder une place de port ou un corps mort temporaire. Le contrat doit couvrir a minima les dommages occasionnés aux installations portuaires, ceux causés aux tiers, le renflouement et l’enlèvement de l’épave en cas de naufrage dans les limites du port.
Divers types de contrats
Le bon sens vous recommande donc de souscrire une assurance. Pour vous protéger, une offre responsabilité civile suffit. Elle sera précieuse pour couvrir les dommages que vous pourriez causer aux autres plaisanciers, aux bateaux, aux installations portuaires… Les dégâts sont très vite coûteux dans le domaine. Si vous êtes couvert, c’est l’assureur qui indemnisera les victimes et votre passe-temps favori ne se transformera pas en gouffre financier.
Les offres Multirisques sont plus sécurisantes notamment lorsque l’on débute. Outre la couverture en responsabilité civile, elles permettent d’être indemnisé pour les dommages causés à votre propre bateau même en l’absence de tiers responsable. Le choix quant à l’étendue de la couverture dépendra de la valeur du bateau, de l’utilisation de celui-ci et du budget dont vous disposez.