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Dans le cadre de la "Monaco Capitale du Yachting Experience" organisée en septembre avec la participation de nombreuses personnalités comme l'aventurier Mike Horn, le prestigieux Yacht Club de Monaco (YCM) a annoncé la naissance du SEA Index, le premier référentiel du Yachting pour mesurer l'impact écologique des yachts. "Bien que les émissions de carbone des superyachts, comparées à celles d'autres secteurs de l'industrie, soient minimes, représentant moins de 1 % du total, les chantiers navals et les propriétaires ont pris l'initiative et lancé des conceptions innovantes pour préparer un avenir durable pour le yachting" précise le Yacht Club.
En l'absence d'une norme mondiale sur les émissions des superyachts, et afin d'encourager l'industrie de la plaisance à rechercher et à proposer des solutions pour réduire l'impact environnemental des conceptions de superyachts, le Yacht Club de Monaco et le Crédit Suisse se sont donc associés pour établir l'indice de la Superyacht Eco Association (SEA), en collaboration avec Nobiskrug. L'indice SEA est un outil personnalisé conçu pour évaluer et améliorer les performances environnementales des yachts afin d'atteindre les objectifs environnementaux de réduction des émissions de carbone. "L'idée est que l'index soit disponible en ligne pour que les propriétaires, capitaines et autres professionnels puissent effectuer leur propre évaluation mais sans obligation" expliquent les participants de la conférence. "Si leurs résultats répondent aux critères pertinents, ils pourront alors demander un audit en vue d'obtenir un pavillon et une notation ESE".
37 des 100 plus grands yachts du monde au Yacht Club de Monaco
A l'image d'autres univers comme l'automobile ou l'aviation et avec l'arrivée de l'hydrogène, ce domaine du développement durable préoccupe beaucoup les acteurs du yachting dont le secteur monégasque de la plaisance. Le Yacht Club de Monaco réunit en effet sous son pavillon plus de 800 propriétaires de superyachts, dont 37 des 100 plus grands yachts du monde ! Sous l'égide d'une organisation à but non lucratif, le label s'adresse aux superyachts à déplacement et semi-déplacement et prend en compte les émissions de CO2 produites lors du transport d'un passager et le GT (Gross Tonnage, une mesure pour le volume du yacht) sur un mile nautique.
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"L'urgence climatique est une réalité. Notre industrie sait qu'elle doit se réinventer, comme l'a fait le secteur automobile. Si nous aspirons à nous positionner comme un centre d'excellence, il nous appartient de prendre l'initiative et de montrer l'exemple. Je tiens à remercier tous les acteurs de Monaco, fédérés par le Cluster Yachting Monaco, qui se sont associés à nous sur ce projet avec tant d'enthousiasme" explique Bernard d'Alessandri, secrétaire général du YCM et président du Cluster Yachting Monaco. "C'est seulement en agissant ensemble que nous réussirons à apporter notre contribution à un secteur de la plaisance plus respectueux du climat, qui fera tout ce qui est en son pouvoir pour réduire les effets de la pollution de l'air et de la mer sur la santé et le climat, et qui encouragera les bonnes pratiques à tous les niveaux, des propriétaires et des équipages, à terre comme à bord" conclue-t-il. De son côté, Michel Buffat, responsable du département Aviation & Yacht Finance au Crédit Suisse, a commenté : "C'est un plaisir pour nous de nous associer à tant d'organisations nautiques internationales de premier plan pour mettre au point un indice unique en son genre permettant de mesurer et d'évaluer l'efficacité écologique de la conception des yachts internationaux. Il y a eu une forte demande de la part des propriétaires, désireux de pouvoir contribuer à la durabilité de l'industrie alors qu'elle s'oriente vers un avenir plus respectueux du climat. De plus en plus de propriétaires adoptent une approche durable, car ils associent leur enthousiasme pour les océans à leur passion pour le yachting. En tant qu'organisation qui place la durabilité au centre de ses activités, il était naturel pour nous de nous associer au YCM pour cette initiative très importante dans l'intérêt de nos clients" conclue-t-il.
Une tradition monégasque avec sa célèbre Fondation
"La prochaine décennie sera décisive pour l'avenir de notre planète. Le changement climatique est l'un de nos plus grands défis. Conformément aux objectifs de développement durable des Nations unies pour 2030, les dix prochaines années doivent être axées sur l'océanographie pour étayer nos connaissances scientifiques, encourager l'innovation technique et promouvoir l'émergence de nouvelles solutions pour inverser - nous l'espérons - le cycle de déclin de la santé des océans", déclare S.A.S. le Prince Souverain Albert II, qui est également président du Yacht Club de Monaco et qui s'engage en faveur d'un avenir durable. C'est une tradition monégasque de soutenir les initiatives visant à protéger l'océan et sa biodiversité pour les générations futures. Dès la fin du XIXe siècle, le Prince Albert Ier a été en effet un pionnier en entreprenant pas moins de 28 campagnes océanographiques. Un engagement poursuivi aujourd'hui par S.A.S. le Prince Albert II à travers sa célèbre Fondation...