Essai Azimut Fly 72 : l'art de vivre à l'italienne

Yachting

Présenté au Yachting Festival de Cannes en septembre 2023, l’Azimut Fly 72 impressionne par son style unique où la puissance créative des designers italiens a permis de fusionner élégance, modernisme et tradition, un bateau résolument à découvrir et à vivre. Nous l’avons essayé à Mandelieu en mars dernier.

Présenté au Yachting Festival de Cannes en septembre 2023, l’Azimut Fly 72 impressionne par son style unique où la puissance créative des designers italiens a permis de fusionner élégance, modernisme et tradition, un bateau résolument à découvrir et à vivre. Nous l’avons essayé à Mandelieu en mars dernier.

Cette nouvelle unité est le fruit d’une collaboration d’Alberto Mancini pour la carène et les lignes extérieures, et de Fabio Fantonilo à la réalisation du design intérieur. Le bateau dispose de lignes tendues avec une étrave caractéristique mi-droite qui lui donne un aspect sportif et engagé. Les belles superstructures réalisées en carbone permettent non seulement de réduire le poids, mais aussi de descendre le centre de gravité pour des performances accrues tant en mer qu’au mouillage (roulis inexistant avec en sus le stabilisateur gyroscopique Seakeeper). Le hard-top est bien proportionné et accentue encore la ligne moderne et racée de ce nouveau modèle Azimut Fly. Somme toute, les proportions de ce 72 pieds (22,57 mètres) sont équilibrées et agréables au regard.

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© Gilles Chiorri

Des espaces extérieurs élégants et confortables

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L’embarquement s’effectue par la plage de bain arrière hydraulique, de type tender lift permettant la mise à l’eau d’une annexe ou d’un jet-ski. Deux portes étanches bien intégrées au tableau arrière, l’une à bâbord donnant accès au compartiment moteurs (que l’on pourrait mieux qualifier de salle machines, on y reviendra) ainsi qu’à une cabine équipage pour deux avec un espace privé pour le capitaine et une salle de bain, puis une seconde porte à tribord qui ouvre sur un grand rangement astucieux (destiné à l’équipement de bain ou de plongée, aux pare-battages, etc.). La plage de bain est recouverte de teck comme les larges escaliers, menant au cockpit arrière. À noter que pour des amarrages en longside le long d’un ponton ou d’un quai, le pavois est équipé de chaque côté d’une ouverture bien intégrée pour un accès latéral. Ce pavois, ajouré à mi-hauteur, est d’ailleurs très élégant et se termine à l’arrière par des formes arrondies, deux éléments de design qui affinent bien la silhouette des œuvres mortes et qui confirme le travail de finition accompli par le chantier Azimut.

Le cockpit arrière, très protégé, accueille une jolie banquette centrale en forme de U au ton clair, dont le tissu haut de gamme Batyline équipe d’ailleurs toute la sellerie du bord. Sur l’avant du cockpit à tribord, se trouve l’escalier pour atteindre l’immense flybridge, et à bâbord un meuble intégrant un évier et un frigo. Le sol du pont et du flybridge est habillé de teck à joints noirs, d’une belle finition.

Quant à la plage avant, elle est pourvue d’un très grand bain de soleil convertible en salon, agrémenté d’une élégante table basse en bois. L’ensemble dispose d’un taud de soleil.

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Le flybridge, impressionnant et ergonomique

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Élément particulièrement réussi de l’Azimut Fly 72 : le flybridge, qui impressionne par sa surface, sa conception sur un seul niveau, et sa bonne intégration aux lignes du bateau.

Son accès se fait par un large escalier en courbe. Le hard-top protégeant le flybridge est équipé d’un toit ouvrant électrique. Sur la section arrière, on trouve un grand bain de soleil pour deux personnes. Au centre à bâbord, se situe une banquette en U (toujours en Batyline gris clair) pouvant accueillir aisément huit personnes autour d’une table en bois, avec une vue panoramique splendide pour un repas ou un apéritif de fin de journée. En face sur tribord, un élégant meuble intègre un évier, une plancha ou feux selon les options, et un frigo.

Le poste de pilotage du flybridge se situe à l’avant tribord et comporte deux sièges ergonomiques avec bolsters. Toutes les informations requises pour la navigation et le contrôle des moteurs sont accessibles avec deux grands écrans Raymarine bien visibles, et deux écrans de contrôle dédiés aux deux moteurs MAN. Un joystick est présent pour les manœuvres portuaires avec une vision à 360°. En vis-à-vis du poste de pilotage, sur bâbord, un grand espace plage de bain est aménagé pour deux personnes.

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Espace et luminosité à l’intérieur

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L’accès à l’intérieur du navire s’effectue par une baie vitrée coulissante en avant du cockpit. On découvre alors un espace sur un seul niveau, sans surbau ou marche. Une impression de profondeur et de clarté se dégage et apporte un cachet esthétique spectaculaire. Cet effet est dû aux très grandes fenêtres qui habillent la quasi-totalité de l’espace, une belle prouesse structurelle et une vision panoramique exceptionnelle. Le mixte des matériaux est très réussi du fait d’une alliance entre bois clair (parquet et certaines cloisons) et matériaux modernes (vaigrage et habillage de cloisons).

Sur bâbord un grand canapé avec méridienne et une table basse permettent de se relaxer, un autre canapé est en vis-à-vis sur tribord, et juste derrière celui-ci, le meuble qui accueille une TV grand écran rétractable. Sur l’avant à tribord, une grande table en travertin (pierre calcaire claire) d’un bel effet permettra d’accueillir huit à dix convives. Cette table est surmontée de trois éclairages très design qui se pilotent par un réseau domotique, comme tout l’éclairage du bord.

À bâbord, face à la table, un grand bar abrite l’espace cuisine, doté d’un grand évier et d’électroménager Miele (lave-vaisselle, frigo, plaques à induction, etc.). Plus en avant, toujours à bâbord, une aire de travail ou de collation pour quatre personnes avec une table, à l’opposé du poste de pilotage intérieur qui se situe à tribord.

Le poste de pilotage dispose d’une vision panoramique qui sera appréciée à la mer. L’ensemble de l’instrumentation Raymarine (Gold package) est remarquable avec deux larges écrans, et implanté avec une bonne ergonomie visuelle pour piloter en toute quiétude.

L’accès aux cabines se fait par un escalier central dont les marches sont bien profondes. On accède ainsi aux quatre cabines disposant chacune d’une grande salle de bain avec douche. La cabine armateur, située à l’arrière, dispose d’un accès privé, les trois autres cabines sont desservies par un couloir central. À bâbord une cabine double, sur l’avant la cabine VIP (lit king size), et à tribord la cabine twin. Chacune bénéficie de hublots de coque apportant non seulement une bonne luminosité naturelle, mais aussi une profondeur de champ très agréable. La cabine armateur est remarquable, avec un design aux portes laquées turquoise, un meuble coiffeuse associé à une méridienne sur tribord, un lit king size central, un espace dressing sur l’arrière bâbord et une salle de bain généreuse à l’arrière tribord, avec double vasque et cabine de douche.

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La salle des machines

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Comme l’ensemble de l’Azimut 72 Fly, la salle des machines est particulièrement soignée, avec une intégration des appareils et des systèmes très réussie, et des accès simples pour la maintenance courante des moteurs, groupes électrogènes, groupe de climatisation, etc. Les deux moteurs MAN CR V12 développent chacun 1 400 cv, apportant de très bonnes performances en mer sur lesquelles nous reviendrons lors des essais en mer. Les réservoirs de gasoil d’une capacité unitaire de 2 600 litres sont situés de chaque côté du compartiment moteurs et assurent une bonne autonomie pour envisager de longues croisières ou traversées. La transmission se fait par lignes d’arbre. Cette configuration associée aux deux propulseurs (avant et arrière) de type proportionnel donnent une manœuvrabilité excellente lorsque l’ensemble est piloté par l’un des trois joysticks présents (timonerie intérieure, flybridge et cockpit arrière). L’énergie à bord est assurée par deux groupes électrogènes Mase VS22 low (2 x 20 kW) dans des cocons bien insonorisés, le niveau sonore est très faible. La présence d’un stabilisateur de type Seakeeper 18 assure une très bonne stabilité au navire, tant en mer qu’au mouillage. La climatisation est assurée par un groupe Dometic nouvelle génération de 120 000 btu, puissance correctement dimensionnée pour les volumes du navire.

Essai en mer : Baie de Cannes

Conditions : Vent : 6 nœuds de SSW, mer calme

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La sortie de la place de port s’est effectuée facilement, la présence des deux propulseurs (avant et arrière) et les lignes d’arbre permettent de parer à toute situation. Les joysticks rendront les manœuvres encore plus fluides si les conditions météorologiques ou autres situations l’exigent. Une fois sortis de la zone de limitation de vitesse, la phase de poussée avant déjaugeage s’est révélée très rapide, les moteurs MAN CR V12 sont très réactifs avec un niveau sonore faible et appréciable. En termes de performance, la vitesse de pointe au régime maximal de 2 300 tr/mn a permis d’atteindre le jour des essais, la vitesse de 28,6 nœuds. À noter que le bateau a déjà atteint 31 nœuds en vitesse maximale (carène et hélices propres). Lors des essais de virage rapide à haute vitesse, cela n’a pas engendré de cavitation au niveau des hélices ou des vibrations notables à bord, gage d’un bon équilibre et d’une bonne conception de la motorisation et transmission. Dans l’ensemble, le bateau apporte un sentiment très réconfortant de bonne tenue à la mer et d’aptitude que l’on peut attendre pour un navire de cette taille.

On a aimé

Le toit ouvrant

Le design

La sellerie et certains détails de finition

La vision panoramique du salon

La bonne acoustique et le niveau sonore des moteurs, même à plein régime

La compétence et la disponibilité d’Azimut Yachts France

On a moins aimé

Les éclairages saillants au-dessus de la table du salon

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Fiche technique

Longueur hors tout : 22,57 m

Maître bau : 5,62 m

Tirant d’eau : 1,82 m

Déplacement pleine charge : 53,5 tonnes

Capacité carburant : 5 200 litres (2 x 2 600 litres)

Capacité eau douce : 1 100 litres

Vitesse maximale : 31 nœuds

Vitesse de croisière : 26 nœuds

Autonomie : 320 MN

Motorisation : 2 x MAN CR V12 – 2 x 1400 cv

Certification CE : Catégorie A

Prix : De base : 3 900 000 € TTC

Version essayée : 5 140 000 € TTC

Pour obtenir votre offre personnalisée, contactez l’importateur pour la France RCMarine Yachts au 04 93 99 25 86 ou info@azimutyachts.fr.

Découvrez cet essai et bien plus encore dans notre dernier hors-série Collection 2024 à lire et à relire tout l'été par ici !

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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